Notre lieu de naissance, notre santé physique et mentale, nos capacités intellectuelles et cognitives, notre milieu socio-économique et culturel, nos nombreuses forces et trop nombreuses faiblesses sont tels que naître, au-delà d’être la plus belle des choses, est assurément la première des inégalités et probablement la pire puisque innée. Une fois ce postulat de base reconnu et si nous voulons réellement vivre en société, l’action humaine se doit d’être compensatoire tout au long de notre existence afin de donner à chacun d’entre nous la possibilité de vivre libre et digne. C’est pour ce fait fondamental qu’au fil du temps l’Etat a institutionnalisé ce que le genre humain pratique depuis la nuit des temps, à savoir l’entraide. Cette institution s’appelle de nos jours le « centre public d’action sociale » (CPAS) et a pour fonction d’aider toute personne qui en exprime le besoin et de la mener vers l’autonomie dont elle est capable. Aucun citoyen ne peut faire l’objet d’une exclusion quelles que soient ses origines et convictions philosophiques ou religieuses. Différents services existent aujourd’hui afin de poursuivre ce même objectif. Il paraît dès lors évident que toute action entreprise soit conditionnée à une analyse individualisée, au cas par cas, en fonction des besoins et capacités, ainsi qu’au secret professionnel strict, même si celui-ci tend à occulter la réalité sociale aux yeux de la population qui a eu la chance de naître debout ou, tout au moins, qui a le potentiel de se relever après avoir trébuché sur un des multiples obstacles de l’existence. Une fois cette enquête sociale réalisée avec souci d’utilité, de bienveillance et de justesse, le demandeur est orienté vers le service adéquat afin de retrouver la voie de l’intégration et de la participation à la vie sociale. Les outils sont multiples : le conseil, la guidance, l’insertion professionnelle et sociale, le bon usage de l’énergie, le logement, l’épanouissement social et culturel, la lutte contre le sans-abrisme, le bon usage de l’argent, les soins de santé, la gestion des dettes, l’alimentation, l’urgence, l’hygiène, la scolarité…en un mot, le projet de vie. Cet accompagnement est possible à tout âge et c’est la raison pour laquelle le CPAS dispose de nombreux services adaptés : service social de premiers besoins, soutien à domicile, centre de la petite enfance, maison de retraite, accueil et aide éducative, cuisine centrale, technique, logements de transit, informatique, accueil de demandeurs d’asile, insertion professionnelle et sociale, cohésion sociale, actions et préventions. Au travers de sa volonté d’utilité, de bienveillance et de justesse, le CPAS de Soignies cherche à donner du sens à son action. Hubert DUBOIS
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